Mais quel chemin parcouru depuis l’humble bistrot qui s’ouvrait en 1897 dans ce quartier périphérique encore assoupi et qui n’allait pas tarder à bouillonner d’une vie artistique intense ! Le Dôme a vécu toutes les frasques de la Belle Epoque, puis celles des Années folles avant de s’assagir au rythme du quartier. Les bohèmes qui le hantaient ont émigré à Saint-Germain avant de s’exiler, une fois de plus, happés par de nouveaux lieux à la mode. Certains sont passés à la postérité, laissant leur nom à jamais lié à celui du Dôme, d’autres se sont fondus dans le souvenir nostalgique d’une époque qui ne ressembla à aucune autre.
Après l’arrivée du chef japonais étoilé Yoshihiko Miura, le dynamique duo formé par les copropriétaires du Dôme : Edouard et Maxime Bras, continue leur lancée en donnant carte blanche à une équipe de talents pour ré-enchanter l’iconique brasserie parisienne. Pari réussi pour le designer Axel Huynh qui s’est entouré des fleurons de l’artisanat français pour imaginer une atmosphère unique à la fois sensorielle et poétique, une subtile alchimie entre la magie originelle des lieux et un esprit contemporain bien ancrée dans l’air du temps. Le style Dôme en majesté.
Le chef Yoshihiko Miura cuisine avec passion et simplicité. Il oeuvre avant tout pour sa clientèle et reste modeste sur son rang de 4ème chef japonais étoilé en France. Il fait partie des rares cuisiniers à posséder la licence Fugu (poisson venimeux et mortel qui s’avère être excellent en sashimi, si on maitrise à la perfection sa découpe). Il maîtrise diverses techniques culinaires avec toute la prouesse attribuée « à la japonaise » d’exercer en cuisine : Faire et refaire, toujours recommencer les gestes.
Émergence, parité, mixité artistique : un prix différent !